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    PATRIMOINE Lieux et monuments

 

Motte féodale ou castrale :

La motte  féodale d’une hauteur de 6 mètres est très bien conservée ; le village s’est développé autour de celle-ci. De forme ovale, elle mesure à son sommet une centaine de mètres de pourtour et ses flancs présentent une inclinaison de 45°. Son double fossé alimenté par une source, est  transformé en pêcherie au début de XIXè siècle. Il ne subsiste rien du château primitif, qui fut probablement construit en même temps que l’église voisine, au XIIè siècle A cette époque, son seigneur fait don de la dîme d’Argenty à la prévôté d’Evaux, dans la Creuse, faisant du château une possession de la Marche enclavée en Bourbonnnais.

Ancienne église Saint-blaise : Xiiè siècle - Pierre

La donation de Guillaume de Montluçon à la prévôté d’Evaux comporte aussi une terre destinée à la construction d’une église. L’église est donc précisément datée de 1174. Désaffectée après la Révolution, elle sert ensuite de grange et d’écurie, partagée entre deux propriétaires. La nef s’est écroulée, et seuls subsistent la façade et le chevet. La façade occidentale, encadrée par deux profonds contreforts, présente une porte en plein cintre dépourvue de tympan, encadrée de trois voussures que reçoivent de colonnettes à chapiteaux de feuillages. Son pignon est percé d’une étroite fenêtre au contre brisé.

Le chevet semi-circulaire précédait, avant son écroulement, une nef  unique voûtée d’un berceau brisé. Epalé par des contreforts, il est percé de baies dont l’arc est constitué d’un claveau unique qui n’est pas  d’origine. A l’intérieur, les murs de la nef et de l’abside étaient décorés de fresques du XII è siècle. Vendues par le propriétaire à des acheteurs étrangers, ces fresques sont interceptées à Bordeaux  sans être restituées. Depuis, elles n’ont pas de traces.

Une association pour la réhabilitation de l'ancienne église Saint-Blaise est en cours de création.

 

Vestiges du château du Mas : XVè siècle – Pierre

Ancien fief seigneurial, le château du Mas, en ruine est bâti sur un plan rectangulaire flanqué aux angles de quatre tours rondes. En 1443, Robert Arnoux est signalé comme seigneur du Mas, et il obtient, en  1449, l’autorisation de fortifier le manoir. Différentes familles se succèdent au château du Mas, et au début du XXè siècle c’est le vicomte Alcide Du Bois de Beauchêne, qui en est le propriétaire. Le château est habité jusqu’en 1905. Avant 1914, il est victime d’un incendie dû à la foudre, puis il est vendu en 1920.

 

Château de Neuville : XVIè siècle – Pierre

En 1523, le seigneur de Neuville, Hughes de Villelume rejoint le connétable de Bourbon et quitte le royaume de France. Condamné à mort par contumace en 1524, ses biens sont confisqués, ses châteaux détruits, et ses arbres coupés. L’actuel château est édifié sur les ruines de l’ancien, dont certaines pierres et encadrements de fenêtres du XIIIè siècle se retrouvent dans les actuelles maçonneries. Il s’agit d’un grand bâtiment à étage, pourvu d’une toiture à quatre pans. Deux ailes latérales se déployaient à l’arrière, mais il n’en reste plus trace.

Eglise Saint-Maurice

L’édification de l’église Saint-Maurice commence en 1882, après la destruction de l’ancienne église romane. Sur les plans établis par l’architecture Marc Denier, la construction de l’église est terminée en novembre 1883, et la bénédiction de l’évêque fixée au 22 décembre. Le 21, les édiles municipaux réceptionnent les travaux, mais l’avant-dernière travée s’effondre dans l’après-midi. La cérémonie est annulée, les dégâts sont réparés, mais le 2 février 1884, une autre travée s’écroule. L’expertise demande deux ans. Un nouvel entrepreneur reconstruit la voûte, achevée en novembre 1887, et la bénédiction a enfin lieu le 18 décembre 1887. Sur l’une des cloches de l’église sont gravés, à la demande du curé Pinceton, ancien combattant les noms des 42 enfants de la commune tués pendant la première guerre mondiale. Dénommée la Jeanne d’Arc, cette cloche est bénie par l’évêque en 1919.

Les barrages

Barrage de Rochebut 

La construction du barrage est mise en œuvre à la suite de l’arrêté préfectoral du 29 janvier 1907 et se termine en 1909.

Le barrage proprement dit, type poids voûte :

  • épaisseur à la base de 43 mètres, au sommet 4.70 mètres

  • hauteur 48.50 mètres

  • longueur 100 mètres

est de section trapézoïdale et légèrement courbe. Il a été réalisé intégralement en moëllons de granit, garants de résistance

La construction du radier, déversoir de 110 mètres de long, taillé ans le flanc de la gorge, côté commune de Teillet-Argenty, a nécessité des terrassements très importants pour l’époque .

La retenue ainsi formée à la forme d’un « Y » et  s’étend sur près de 10 kilomètres en amont du barrage, avec une superficie de 172 hectares et une retenue maximum de 26 millions de m3 d’eau.

L’usine électrique a été construite à 400 mètres en aval du barrage, sur la rive côté commune de Mazirat. Elle est reliée au barrage par quatre conduites forcées de 2m² de section chacune. Dans un premier temps, deux groupes de 1500 CV furent installées dès 1909,  alors que le barrage n’était pas encore achevé. Une nouvelle usine a été construite en 1963 (terminée en 1965) au pied du barrage, pour remplacer celle édifiée en 1909 qui a été détruite. C’est une usine automatique à démarrage rapide. Sa production en année moyenne est de 46 millions de kWh. L’énergie est évacuée vers Montluçon sur une ligne de 63 000 volts.

Le site de Saint-Marien s’est trouvé isolé jusqu’à la construction, au début du siècle, d’un pont suspendu, sur la Tardes, ente Budelière et Evaux-les-Bains (Creuse). Auparavant, un passeur avec une barque  assurait la liaison au niveau du confluent des deux rivières.

Barrage de Prat 

En 1959, la construction de 3 barrages su le Cher en amont de Montluçon avait été projeté à Prat, Lignerolles et Lavault-Ste-Anne.

Seul le barrage de Prat a été réalisé. Commencé en 1968, il a été mis en service en 1970.

Le barrage-usine à contreforts à :

-une hauteur au-dessus des fondations de 27.5m

- une longueur de crête de 26 m

- une longueur de déversoir de 78 m

- une capacité de retenue : 1.56 million de m3

-un débit de 37.5 m3/seconde

L’usine est télécommandée depuis celle de Rochebut.

Ces deux barrages, Rochebut et Prat, régularisent les fluctuations naturelles du Cher et facilitent ainsi, en toutes saisons, l’alimentation en eau potable de la région montluçonnaise, tout en assurant la production d’énergie électrique.

Loin de défigurer les sites, ces deux ouvrages d’art attirent de nombreux touristes et curieux venant admirer, en périodes de crues, la chute tumultueuse des eaux au barrage de Rochebut et le magnifique rideau d’eau au barrage de Prat. Le grondement des eaux en furie se répercute dans toute la vallée.

Le Syndicat de Production des Eaux du Cher (SPEC) 

Pour faire face à l’augmentation des besoins en eau potable de la région, les Syndicats de la Rive Gauche du Cher et de la Région Minière, assistés par le département, ont décidé la construction d’une station d’appoint alimentant les réseaux de leur syndicat, qui desservent au total 64 communes sur une longueur de 1600 kilomètres de canalisations.

La station a été construite en bordure du Cher, à l’aval du barrage EDF de Prat.

L’eau du Cher est caractérisée par une très faible minéralisation, une teneur élevée en fer, la présence de matières organiques et de manganèse et une faible teneur en oxygène.

Un traitement complet de cette eau de surface a été mis en œuvre afin d’atteindre un objectif de qualité conforme à la réglementation en vigueur.

La gare de Beaubignat a été terminée et ouverte à l’exploitation en 1885.

Le 23 mai 1886, l’administration des chemins de fer demande une servitude pour l(établissement de la conduite d’eau de la machine fixe à la gare, sur un terrain communal. Cette pompe refoulait l’eau du Cher, captée au bateau du Mas, au  château s’eau de la gare.

La gare de Beaubignat  a connu une période de grande prospérité. Le trafic y était important : voyageurs, transports de charbon, chaux, houilles, engrais, expédition de bétail.

Cinq cafés furent ouverts à Beaubignat et un commerce de charbon-engrais.

A partir de 1970, le diesel remplaça la houille pour la traction, ce qui évita les feux de broussailles provoquées par les locomotives. En effet, plusieurs fois par semaine, principalement l’été, pompiers et riverains intervenaient pour éteindre ces débuts d’incendie.
La venue des transports routiers et le dépeuplement des campagnes ont contribué en grande partie à la femreture de la gare de marchandises.

C’est en 1970 que le chef de gare de Beaubignat devait partir et en 1979 que tout le matériel d’exploitation était mis hors utilisation. Le bâtiment de la gare a été racheté par la commune en 1998 et rénové en 2005 pour aménager un logement locatif.

La ligne est fermée au trafic depuis le 1ermars 2008.

(Sources « Teillet-Argenty à travers les siècles » - « Le patrimoine des communes de l’Allier – Flohic Editions »)

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